Les 3 usages de Process Com
Quels bénéfices tirer des formations ?
Vous avez été formé à PCM (Process Communication Model) et vous avez été convaincu de la pertinence de ce modèle. La pédagogie transmise aux formateurs certifiés fait que le participant vérifie sur lui-même la justesse et la profondeur du modèle. Les participants en déduisent que Process Communication serait avant tout un outil pour obtenir une meilleure connaissance de soi-même. C’est un usage. Voyons les autres.
L’usage de Process Com après une formation
PCM vous sert probablement encore aujourd’hui en repérant chez ceux que vous côtoyez des comportements que vous décodez grâce au modèle. Quel usage faites-vous de ce repérage ?
Déjà avec cet usage on réalise que l’autre ne fonctionne pas nécessairement comme nous. C’est déjà un atout. Certains comportements sont des expressions de stress. Cela change tout car on comprend que l’autre est mal et qu’il n’est pas nécessairement animé de mauvaises intentions.
Les plus mordus iront chercher dans les livres les compléments que les formateurs ne peuvent pas aborder dans les formations faute de temps, le modèle est tellement riche ! Mais avant cela, une autre démarche est d’un bien plus grand bénéfice, c’est d’aller chercher un autre usage du modèle.
Un « a priori » qui fut une chance
Une seule chose m’intéressait dans la formation
En 1992, dans un groupe qui perdait de l’argent, je gérais l’une des filiales. Celle-ci dégageait un taux de rentabilité enviable. J’aurais pu être satisfait mais mes rapports avec la plupart des membres de la Maison-Mère étaient épouvantables. Je me disais « je ne sais coopérer qu’avec une partie de la planète ; il me manque quelque chose ». Un formateur PCM a croisé ma route et début 1993 je suivais une formation de 4 jours.
En suivant cette formation, je n’avais qu’un objectif précis : être capable de bien fonctionner avec les membres de la Maison-Mère. Je ne me suis donc intéressé qu’à ce qui concernait le fonctionnement avec l’autre, en négligeant ce qui était du développement personnel. Je n’étais pas là pour ça, ce fut ma chance(!). A l’issue des 4 jours de formation, la seule question que j’ai posée à Gérard Collignon, c’était « je pressens que ce modèle est puissant mais une chose n’est pas claire pour moi. Dans une relation qui n’est pas ok pour moi, lequel des 6 types de personnalité dois-je prendre en compte chez mon interlocuteur ? ». Sa réponse fut simple « le type de personnalité que te montres l’autre ». Je m’en tiens toujours à sa réponse et je lui en suis reconnaissant.
Après avoir été certifié formateur PCM en 1999, j’ai créé une pédagogie ayant comme objectif : le « relationnel » et non le développement personnel. Le but recherché était que les participants aient le meilleur relationnel ou la meilleure coopération avec le plus grand nombre et qu’ils sachent rétablir une relation dégradée en un instant.
Le 1er atelier de mise en pratique de PCM
Fin 1997, j’incite la dizaine de clients dont je suis le coach à suivre une formation PCM. Dans les séances de coaching suivantes, je me rends compte qu’aucun de mes clients ne sait changer la relation qui les pollue. Je n’avais pas mesuré que la pédagogie de ce formateur était axée « développement personnel ». Alors évidemment, mes clients étaient perdus. Je leur ai proposé un atelier. Un des participants avait en mémoire les phrases de son DG avec qui la relation ne lui convenait pas. Les phrases transcrites au paperboard ont révélé au groupe que chaque phrase était en position de vie [+/-]. On y lisait l’usage du canal directif et le style autocratique. Son DG était animé par son intérêt personnel. Ces éléments indiquaient que son DG lui présentait sa Personnalité Promoteur en stress. A la lecture de ces phrases écrites les participants ont découvert qu’ils pouvaient utiliser les éléments qu’ils avaient appris dans leur formation pour identifier la Personnalité en stress d’un interlocuteur. Nous avons ensuite construit les phrases PCM pour que le DG ait une probabilité de sortir de son stress.
Mes premières découvertes
Grâce à cet atelier j’ai découvert que les phrases de l’autre une fois écrites, révèlent facilement les critères d’identification de la Personnalité en stress. J’ai nommé cette suite de phrases « verbatim ».
Une autre chose m’a interpellé, toutes les phrases provenaient de la même Personnalité PCM ! Ce verbatim est donc une clé pour identifier la personnalité en stress que me présente mon interlocuteur.
J’ai découvert ce que j’appellerai plus tard l’entrée en relation (un billet entier sera consacré à ce sujet). Ces découvertes m’ont engagé sur la piste de la R&D. J’ai entre autres découvert un 3ème usage de PCM, sa mise en pratique en public.
Process Com en public
PCM a été développé pour une communication individuelle en face à face. Or beaucoup d’entre nous avons à animer des formations ou des réunions. Selon les circonstances nous sommes confrontés à des attitudes de participants qui nous décontenancent. Avec le métier nous savons le cacher et nous gérons mais il y a mieux faire.
Ces attitudes gênantes sont presque toujours des expressions de stress. Nos participants apprennent dans nos formations comment gérer ces situations en direct. Vous pouvez trouver les 3 étapes de la pratique de PCM en public dans mon premier livre « Process Com pour les managers » (1).
Le « Relationnel »
Il ne faut pas être grand clerc pour réaliser que la vie n’est pas la même si nous sommes capables de créer le meilleur relationnel avec les gens que nous côtoyons et si nous disposons des outils pour rétablir une relation dégradée. On observe que ceux qui ont ce don bénéficient toujours de plus de chance que les autres.
Quand Sylvie ou moi revoyons des participants quelques années après… nous ne manquons jamais de leur demander s’ils pratiquent encore. Après leur oui, nous leur demandons d’être plus précis. Leurs réponses tournent autour de la technique du « stop » et/ou de celle du « charme » (2). Cette réponse nous ravit car ce sont des techniques fruits de notre R&D.
Nous leur posons alors une 2ème question (espiègle) « est-ce de temps en temps efficace ? ». Leur réponse outrée est « non, toujours ! ».
Quand on a déjà suivi une formation PCM (?)
Certains participants à notre formation avaient déjà suivi une formation PCM avec un autre organisme. A la lecture d’un de nos livres, avec hésitation, ils ont suivi notre formation axée sur le relationnel. Ils nous ont tous fait le retour suivant « j’ai eu l’impression qu’il n’y avait aucun doublon avec ma formation initiale, et cependant, c’est bien du PCM (?)
Et la meilleure connaissance de soi ?
Une question se pose : une meilleure connaissance de soi est-elle prise en compte dans notre pédagogie ? En fait le participant se découvre chez l’autre, par le biais des mécanismes comportementaux des 6 Personnalités PCM. Il est protégé car on ne parle que de l’autre et pas de lui. Il accueille et se reconnaît dans ce qu’il est prêt à entendre.
Les 3 usages
Quel que soit la compétence en PCM que vous exercez, qu’il s’agisse de développement personnel, de relationnel ou de PCM en public, en décidant d’élargir votre pratique à ces trois usages, vous approfondirez votre maîtrise de Process Communication Model et en tirerez plus de bénéfices.
Christian Becquereau
Assisté de Sylvie Nélaton
- « Process Com pour les managers » Ed Eyrolles. P 2008
- Nos 2 premiers livres « Process Com pour les managers » et « La Process Com » Ed Eyrolles
- « lâchez les comportements qui vous jouent des tours » Ed Eyrolles P 2022