Process Com®, un éclairage sur ce point
Blâme et attaque, deux formes de 2nd degré de stress
Comment différencier ces deux expressions de stress ?
Ces deux formes de stress adoptent la position relationnelle [+/-]. C’est dire que ce type de Personnalité en stress considère qu’il est ok et que l’autre n’est pas ok.
Process Communication décrit de manière facilement observable 3 degrés de stress pour chacune des 6 Personnalités dont dispose chaque personne. En 2ème degré de stress, en position [+/-] il y a deux natures de stress : une « attaque » ou un « blâme ».
Comment distinguer un blâme d’une attaque ?
Des participants et même des formateurs certifiés posent la question suivante « comment distinguer un blâme d’une attaque ? ». ça se comprend d’un participant mais s’agissant d’un formateur certifié, cela signifie qu’il est peut-être nécessaire d’apporter un éclairage pour distinguer ces formes de stress.
Bien que « attaque » et « blâme » soient deux mots issus du langage courant, dans le modèle PCM le mot blâme a une signification spécifique. En précisant ce jargon technique, le praticien ne fera plus cette confusion. C’est un atout de diagnostic de distinguer dans laquelle de ces 2 formes de stress est son interlocuteur.
La terminologie Process Com
Chaque modèle a son jargon
Le mot « attaque » est plus facile à comprendre car sa signification Process Communication Model est proche de celle du langage courant. L’attaque est une forme de stress qui, soit pointe virtuellement l’autre en sa personne « tu n’avais pas à prendre cette décision », soit pointe virtuellement la tâche que son interlocuteur a réalisée « le travail que tu as fourni n’est pas conforme ».
L’usage de « blâme » dans le langage courant s’apparente à une punition sous forme d’une semonce. Par exemple une personne transgresse une règle éthique ou morale, la hiérarchie concernée lui adresse un blâme. C’est une sanction qui est un avertissement sans conséquence définitive. Cela s’apparente aux mauvais points de l’école primaire. Voyons maintenant le sens que prend le mot « blâme » dans Process Communication.
Le blâme Process Communication Model
Quelle signification a-t-il ?
L’une des définitions du Larousse du blâme qui s’approche le plus du sens adopté par PCM est la suivante « le blâme est un jugement, une désapprobation portée sur la conduite ou les paroles de quelqu’un ». La différence majeure avec l’attaque c’est que la « désapprobation » peut être formulée avec ou sans la présence du blâmé. Cette caractéristique distinctive aide à repérer le blâme. Dans nos formations, nous transférons une astuce pour repérer cette caractéristique « si vous avez la perception que la phrase est formulée à la cantonade, c’est à dire s’adressant à tout le monde et à personne, alors que la personne visée est là ou pas, c’est un blâme ». Par exemple « on ne va pas s’en sortir avec de telles options ». L’auteur de cette phrase évoque les options de son interlocuteur mais ne le pointe en aucune façon. Le propos est lancé en l’air, c’est un blâme.
L’éclairage par l’Analyse Transactionnelle (AT) ?
Les attitudes relationnelles Parent, Enfant et Adulte
Beaucoup d’éléments de PCM proviennent des travaux de Eric Berne concepteur de l’Analyse Transactionnelle (AT). L’AT identifie 3 attitudes relationnelles, celles de Parent, d’Enfant et d’Adulte. Traduites en position de vie, cela donne [+/-] pour l’attitude Parent, [-/+] pour l’attitude enfant et [+/+] pour l’attitude Adulte. L’attaque est qualifiée d’attitude Parent et le blâme est qualifié d’attitude Enfant. Est-ce que ces principes permettent de distinguer l’attaque du blâme ? Je vous soumets la phrase suivante « c’est vraiment lamentable qu’on en est encore là, à se poser ce genre de question ».
Le praticien de l’AT dira que c’est l’état du moi Parent. Ça devrait donc être une attaque. Et bien non, référez-vous à la rubrique ci-dessus. Si nous prenons la définition du Larousse, il s’agit d’un jugement, une désapprobation portée sur la conduite de quelqu’un… ». Si vous prenez nos techniques d’identification « est-ce que la personne concernée a besoin d’être là ? Non bien sûr. La façon naturelle de dire cette phrase c’est à la cantonade. On entend bien qu’elle est lancée en l’air. Ça confirme qu’il s’agit d’un blâme.
A quoi sert de différencier l’attaque du blâme ?
La forme du stress révèle la Personnalité concernée
Depuis plus de 25 ans notre R&D a pour objectif le relationnel c’est-à-dire la capacité d’établir le meilleur relationnel avec les personnes que l’on côtoie. Le poison du relationnel, c’est le stress quel qu’il soit. Il s’agit de disposer des meilleurs outils pour identifier la Personnalité en stress de son interlocuteur.
Selon les formateurs et les livres proposent le plus souvent 7 ou 8 critères pour identifier la Personnalité de l’autre. D’autres se limitent de « traiter » la base et la phase ce qui revient à mettre les gens dans des cases. En plus de l’éclairage donné ci-dessus sur le blâme, nous transférons une technique rapide pour distinguer l’attaque du blâme.
Technique en formation
Vous pouvez l’approfondir dans nos livres(1)
Dans nos formations nous transférons une technique appelée « l’entrée en relation ». Cela consiste à choisir entre ces deux options : « est-ce que mon interlocuteur cherche à entrer en relation avec moi où il n’entre en relation essentiellement quand… ? ». Dans le 1er cas, c’est une attaque, dans l’autre c’est un blâme. Reprenons les exemples de ce billet : « tu n’avais pas à prendre cette décision ». Dans ce cas mon interlocuteur entre en relation avec moi ; il s’adresse à moi. C’est une attaque.
Reprenons l’autre phrase ci-dessus « on ne va pas s’en sortir avec de telles options ». Dans ce cas l’interlocuteur n’entre en relation que. Il s’agit d’un « blâme ». La vitesse d’identification de la Personnalité en stress de l’autre est immédiate.
Avec un peu d’habitude le praticien PCM devient très à l’aise avec cette technique, que vous pouvez approfondir dans nos livres(1).
Christian Becquereau
Assisté de Sylvie Nélaton
(1) Nos 3 livres sont « Process Com pour les managers » – « la Process Com » et
« lâcher vos comportements qui vous jouent des tours (avec PCM) »
